20 avril 2020 – Est-on en train de jouer avec notre santé? … voire plus !

Le 19 avril, au détour d’une journée banale de confinement… mon œil fût attiré par un article du Télégramme (merci à mon livreur au passage).

Tient donc, on a de drôles de priorités en pays d’Iroise !

En quoi la reprise des travaux de la fameuse canalisation d’eaux usées « traitées » qui devrait permettre de rejeter dans l’aber Ildut, au cœur du village de Lanildut ( à 20 m du commerce d’alimentation, à 50 m des restaurants, à 40 m du stade et des jeux d’enfants… à 10 m des premières habitations…) constitue une priorité telle qu’elle prime sur tous les autres travaux en souffrance sur le réseau ?

Il est vrai qu’une action en justice a été déposée pour arrêter ce chantier ( notre association va s’y joindre sous peu. Dès réouverture des tribunaux ).

Ce projet constitue une aberration tant écologique que sanitaire, alors comment justifier un tel chantier ? 

En produisant un dossier lamentable, plein d’incohérences, de mensonges, d’études bâclées etc…

Pour étayer nos gros doutes, le Télégramme encore, le lendemain  édite cet article qui fait froid dans le dos quand on pense à ce que peut représenter cette nouvelle:

Le virus du COVID-19 serait donc présent dans le réseau d’eau (non potable) parisien !!!!

C’est donc que ce virus peut voyager dans l’eau. 

Qu’est-ce donc que ce réseau d’eau non potable? Il est fort probable qu’il s’agisse d’eau impropre à la consommation, certes, mais qui est bien moins chargée en organismes divers que les eaux issues du traitement des eaux usées de Saint-Denec.

Bien que très contestable, le dossier d’étude nous indique que ces eaux qui seraient rejetées à Lanildut seraient effectivement épurées mais demeureraient toujours très chargées en bactéries E-Coli.

Qu’est-ce que c’est E_Coli ?

C’est l’ARS (agence régionale de santé) qui va répondre à cette question. Voici un extrait du site internet consacré aux eaux de baignade:

http://baignades.sante.gouv.fr/baignades/editorial/fr/controle/realisation_s.html#t5

Une chose est déjà étonnante, le dossier d’étude du rejet dans l’Ildut ne parle que d’E-Coli et oublie complètement ses copains entérocoques.

Ces deux bactéries ne sont pas les plus pathogènes, elle n’entraînent pas de gros troubles sanitaire, rassurez-vous… ou pas.

En fait, ce ne sont que des bactéries « témoins ». 

Quand il y a présence de ces deux germes, il y a fort à parier que d’autres germes, potentiellement plus redoutables, soient présents dans l’eau. (germes qu’on ne recherche pas dans les analyses de routine)

En cette période de coronavirus, on n’aime pas beaucoup entendre parler de germes potentiellement pathogènes.

D’autant qu’à Paris, on en trouve dans l’eau … 

Alors, quid des eaux usées de Saint Dénec quand on sera « déconfiné » et que le virus circulera ?

En creusant un peu le sujet, en tapant dans google  » eau de baignade + virus » je suis tombé sur cet article du magazine de la santé consacré au sujet qui nous intéresse:

https://www.santemagazine.fr/actualites/mer-lac-riviere-les-risques-de-baignades-dans-une-eau-de-mauvaise-qualite-199811

Il peut donc bien y avoir des virus dans l’eau de baignade contaminée par des bactéries fécales.

Messieurs et mesdames de la CCPI, dans votre empressement à conclure ce chantier plus que douteux, n’êtes vous pas en train de nous préparer une bombe virale à retardement ?