3 août 2021 – Que se passe-t-il avec nos eaux de baignade ?

Pour ceux qui auraient suivi avec attention notre communication du mois de juillet (avec Eau et Rivières de Bretagne), les classements des plages , calculés par l’ARS Bretagne, sont plus que douteux…

Nous avons mis en évidence des pratiques illégales visant à améliorer artificiellement ces classements de la qualité des eaux de baignade.

Ces pratiques ont eu pour conséquence de « sauver » certaines plages qui fonçaient droit vers la fermeture sanitaire. (notamment en pays d’Iroise).

Mais d’autres plages n’ont pas échappé au couperet.

Tréompan en 2018 ( au bout de 4 années en classement insuffisant et pour éviter l’humiliation de la fermeture administrative suite à 5 années consécutives en l’état / directive 2006/7/CE article IV 4.b)

Château à Landunvez qui est fermée « préventivement » depuis 2019 (pour la même raison)

Mazou à Porspoder depuis 2017.

Croix et Barrachou à Guisseny qui, elles, ont carrément disparu des radars…

etc…

Jusqu’alors, bien que fermées, les plages du pays d’Iroise possédaient un lien cliquable sur le site du ministère de la santé

Nouveauté cette année !

Nous avons perdu le droit à l’information…

Sur le site du ministère, les liens vers les plages de Mazou et Château n’affichent plus les analyses réalisées sur ces plages par l’ARS durant l’été.

Pire encore, le panneau d’entrée de plage du Château n’affiche plus aucune information sur les analyses de la saison en cours:

Plage du Château le 3 août 2021

Pourtant, l’information était jusqu’alors disponible comme le montrent ces captures d’écran de l’été 2020:

Pour rouvrir un jour ces plages, des analyses doivent nécessairement y être réalisées. La surveillance de l’ARS s’y déroule donc comme si de rien n’était.

Alors pourquoi donc cacher ces résultats environnementaux qui doivent être rendus publics ?

Ceci va une nouvelle fois entretenir la suspicion quant aux pratiques douteuses de l’ARS Bretagne. (et des maires qui sont sensés afficher les résultats)

Que s’est-il passé entre l’été 2020 et l’été 2021 pour que l’on prive ainsi les citoyens d’une information si primordiale?

Aurait-on des choses à cacher ?

Ce qui est certain, c’est que si par magie les résultats s’amélioraient grandement sur ces plages, personne ne serait en mesure de valider la série de contrôles.

On ne peut pourtant plus se contenter de faire confiance à un organisme qui nous a prouvé qu’il était capable de mettre en place des pratiques illégales.